jeudi 12 mars 2009

Les humains: la voie de l'Eglise!

"Dans vos options et dans vos initiatives, je me réjouis de découvrir les humains - avec leurs angoisses et leurs joies, leurs préoccupations et leurs ambitions, leurs échecs et leurs réussites. Les humains constituent la voie de l'Eglise. Les humains interpellent le Dieu d'amour." Tel a été le message de Monseigneur Fernand Franck, ce lundi 9 mars 2009, aux assises annuelles du "Familjencenter CPF".

L'Archevêque de Luxembourg a ainsi validé sans équivoque l'engagement assidu d'une équipe performante de professionnels et de bénévoles au service de l'Eglise au Luxembourg. Cette équipe, depuis 1980, assure des prestations de formation, de consultation, de médiation, d'appui et d'encouragement. Elle s'adresse aux couples et aux familles dans le bonheur tout comme aux personnes en souffrance, confrontées à des échecs affectifs amers, vivant mal leur solitude, victimes malheureuses d'abus et de violence.

Fidèle à ses principes de convivialité empathique, d'écoute authentique et d'interpellation respectueuse, le "Familjencenter CPF" répond aux exigences d'un engagement précieux des points de vue professionnel et déontologique. Monseigneur Franck a rappelé que cet engagement témoigne en même temps de l'esprit de bonté et de liberté propre aux évangiles.

En suivant le message de Monseigneur Fernand Franck, on doit affirmer que celles et ceux qui servent les humains, sont les amis privilégiés d'une Eglise qui plaide la cause des humains. D'une Eglise qui, en tout premier lieu, parle et agit au nom des femmes et des hommes blessés, d'une Eglise dont l'ambition évangélique première est de relever et de guérir.

Parmi ces humains en souffrance, il y a lieu de rappeler le drame d'une petite fille brésilienne, âgée de 9 ans, enceinte de jumeux, qui, à la demande de sa maman, a été avortée. Le quotidien Le Monde appelle cette enfant VV: victime de viol. Son beau-père abusait d'elle tout comme de sa soeur de 14 ans en proférant des menaces exécrables.

A moins d'adhérer à un légalisme pervers des points de vue humain et chrétien, on ne peut ni comprendre ni accepter la sanction de l'excommunion prononcée par un évêque brésilien et approuvée par un "grand" dignitaire du Vatican. D'ailleurs, l'excommunion frappe la mère et l'équipe médicale; l'abuseur y échappe!

Je souhaite rejoindre des communautés d'Eglise qui, avant de professer, de juger voire de condamner, rejoignent "les frères et soeurs" blessés pour les accueillir, les consoler, les aider, leur rendre leur dignité. Sans cet engagement fervent, personne ne peut prétendre avoir ni la qualification ni la compétence de combattre l'avortement.

Dès lors, il faut se demander qui de fait mériterait l'exommunion.

Schoos, le 12 mars 2009.
Mill Majerus

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