lundi 12 octobre 2009

Commémoration nationale!?

Hier, le Luxembourg a commémoré la libération du pays de l'occupation nazie et a rappelé les sacrifices humains que coûtait la Deuxième Guerre Mondiale.

Ces journées, 65 ans après les événements, restent-elles d'actualité. Le souvenir des victimes s'efface avec le décès de celles et de ceux qui avaient survécu aux aventurers et aux horreurs des années 40 à 45 et qui ne risquaient point de les oublier.

Nos parents et grands-parents - témoins directs et participants actifs (souvent malgré eux) - n'ont pas semé la haine. Au lendemain des horreurs, ils avaient compris que l'heure était à la réconciliation et à la coopàération. La construction - souvent lente et douloureuse - de l'Union Européenne en est un fruit de liberté et de paix.

On qualifie volontiers de héros les "morts pour la patrie". Je suis convaincu que, en grande majorité, ils ne se portaient pas "volontaires" quand ils ont été enfermés, torturés, fusillés, déchirés par les obus des troupes alliées.

Ce ne sont pas que des Luxembourgeois qui ont laissé leur santé ou leur vie pour notre pays. Des soldats venus des quatre coins du monde ont partricipé à des guerres sanglantes de libération. Et les soldats allemands qui ont laissé leur vie sur notre sol? Etaient-ils tous volontaires? Adhéraient-ils à un régime qui s'mposait par la force et la terreur?

Faut-il continuer à commémorer? Oui, à condition toutefois que le souvenir reste lié à l'engagement au nom des valeurs citoyennes: liberté, égalité, solidarité, dialogue, coopération, responsabilité, intégration, participation. Pour chacune de ces notions, 65 ans après la guerre de 40 à 45, au Luxembourg, nous restons confrontés à des préccupations de taille et à des chantiers qui requièrent nos contributions. Si nous acceptons ce défi, nous aurons de bonnes perspectives pour prévenir de nouveaux régimes d'horreur.

Luxembourg, le 12 octobre 2009.

Mill Majerus

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