mercredi 27 mai 2009

Voisins

On ne les choisit pas, les voisins. Et pourtant, ils sont proches. Pour des années, parfois des décennies, sinon des vies entières. Souvent, dans les villages comme dans les quartiers des métropoles, ils continuent à porter un nom et un visage familiers. Dans beaucoup de tours à cots, ils sont devenus anonymes, alors qu'on entend leur pas, qu'on reconnaît leurs habitudes matinales, qu'on repère à l'odeur leur plat principal et qu'on s'énerve devant leurs préférences musicales.

Le voisinage, tissé de relations interhumaines, a beaucoup de facettes vivement colorées: la solidarité discrète, l'amitié sans éclat, l'entraide sans façon, l'acceptation sans joie, la tolérance mal assumée, l'espionnage tenace, la "guerre des tranchées", le jeu des alliances hostiles...

Le voisinage est redécouvert comme une ressource potentielle très riche. Il est un facteur vivant et efficace de communication, de convivialité, d'intégration, de participation et de solidarité.

Hier, c'était la journée européenne du voisinage. Dans beaucoup de quartiers et de villages, c'était l'occasion de se retrouver, de (re)faire connaissance, d'inviter les "nouveaux", de passer un bon moment. Le "Blannenheem" de Berschbach avait saisi cette belle opportunité pour inviter une cinquantaine de voisins. Ils ont répondu à l'appel. Chic!

Le voisinage - comme l'amitié - échappe aux politiques. Quelle aubaine! Et pourtant, le politique a des chances de le promouvoir. Ne fût-ce qu'en initiant des formules de médiation sociale. Ou, à l'exemple de la Commune de Mondercange, en participant à l'organisation technique des fêtes des voisins.

Je nous souhaite de bons voisins. Et j'ose espérer la même chose pour mes voisins à moi.

Schoos, 27 mai 2009.

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